sexta-feira, 26 de novembro de 2010

les amours et les arts


ce n'est pas la pluie
ni le vent ce qui m' agace
j'aimerais bien qu'ils soient venus
me prendre en cadence dans leurs bras

ce n'est rien
ce n'est personne
mais ces alentours d'un infini immense
le monde qui s'habille d'une grise ombre

c'est ce ciel de plomb que j'ai en face
le regard d'un jour qui nous menace
comme je les hais, ces jours de pierre
c'est comme quand on attend une nouvelle
et celle-ci se fait attendre

que la pluie vienne de plus belle
minuscule et tendre, aux larmes de ciel

que le vent nous embrasse le col et le visage
cet éblouissement du regard
où se penche, muette, l'absence de vie
le dernier soupir, la lettre morte
l'impossible désir, la formule perdue
des amours et des arts - la solitude, quoi,
car la poésie ne s'occupe plus des jours de fête
mais de ce qui nous vieillit, toi et moi